Sport-Santé : Le sport connecté
Programme Santé Atoutform'publié par FSCF - Comité Régional Bourgogne-Franche-Comté, le 18 Janvier 2018
Le sport connecté est né en 2006 avec une innovation de Nike : le capteur Nike+ ipod. Il se fixait sur les chaussures et indiquait la distance réalisée par l’utilisateur. Depuis le marché n’a cessé de se développer. Il est ainsi possible de s’en procurer facilement (magasins de sports, magasins Hi-Tech, grandes surfaces, etc..) pour des prix qui varient selon les gammes de produits. Aujourd’hui, de nombreux sportifs ont recours à ces objets pour améliorer leurs performances sportives.
Les objets connectés dans le sport
Un objet connecté dans le sport est un équipement spécifique permettant la mesure de données physiques telles que la fréquence cardiaque, la vitesse de la course, le rythme respiratoire, les accélérations, la distance parcourue ou la température ambiante (par exemple, des maillots de bains connectés sont capables de donner la température de l’eau).
L’objet connecté fonctionne grâce à des capteurs intégrés. Les données sont ensuite transmises sur une application que l’utilisateur peut consulter depuis son smartphone et obtenir ainsi des statistiques de ses performances.
Le nombre d’objets connectés adaptés au sport est très élevé. Les plus fréquents sont généralement des traqueurs d’activité qui vont observer et analyser les activités quotidiennes de l’utilisateur.
Le sport connecté peut notamment prendre la forme de :
- Podomètre connecté : c’est un équipement qui permet de calculer le nombre de pas qu’effectue l’utilisateur. Les données sont synchronisées par Bluetooth ou Wifi sur le smartphone.
- Bracelet connecté : c’est un traqueur d’activité qui se fixe au poignet. Il peut mesurer différentes données.
- Montre connectée : il s’agit d’une montre reliée au web ou à un smartphone. Ses fonctionnalités permettent la mesure de diverses performances physiques et le téléchargement d’applications spécifiques.
- Textile connecté : Ce sont des textiles qui possèdent des capteurs et permettent la mesure de certaines performances de l’utilisateur. Par exemple, des T-shirts et des semelles de chaussures sont conçus de cette façon. Les objets connectés présentent des avantages multiples mais exposent aussi quelques faiblesses dans les univers sportif et quotidien.
Les avantages des objets connectés
Un objet connecté permet d’abord à l’utilisateur de gérer son activité physique de manière optimale. L’objet connecté propose des objectifs sous formes de défis hebdomadaires ou mensuels qui peuvent motiver le sportif et le pousser à dépasser ses limites en toute autonomie. Il donne aussi la possibilité pour les plus compétiteurs de partager ses performances sur les réseaux sociaux et donc de challenger d’autres utilisateurs.
Cet équipement s’adapte également à son utilisateur. Avec une multitude d’idées d’entraînements sur les applications dédiées et une prise en compte d’un certain nombre d’informations physiques, l’objet connecté donne la possibilité de créer des séances d’entraînement sur-mesure et individualisées.
L’utilisateur est aussi en mesure de suivre sa progression grâce aux données enregistrées. Il retrouve son évolution et des statistiques sur ses performances. Ce qui lui offre une vision globale de son parcours.
L’objet connecté est, par ailleurs, un bon moyen pour prévenir certains maux. Au niveau de l’individu, l’objet aide à desceller des signes de fatigue ou des changements physiques. Il peut alors anticiper les risques de blessures et les moments où le corps aura besoin de repos. A plus large échelle, les objets connectés favorisent la pratique sportive et participent à la lutte contre l’obésité. Selon Bien-être & Santé, 93 % des médecins sont d’avis pour dire que les objets connectés peuvent aider à prévenir les risques de santé liés à l’obésité tels que le diabète, l’hypertension et les maladies cardio-vasculaires.
Les limites de ces équipements
Cependant, si l’objet connecté incite, il n’oblige à rien. L’utilisateur est maître de sa pratique. Il est donc très facile d’abandonner ses entraînements.
La sécurité physique de l’utilisateur est également à prendre en compte. La pratique du sport en autonomie peut s’avérer dangereuse pour quelqu’un qui ne respecte pas les consignes et qui réalise mal un exercice sans personne pour le corriger.
Ensuite, les objets connectés ne sont pas tous au même point de développement : la fiabilité et les fonctionnalités sont donc très variables. Certains objets connectés proposent des résultats très éloignés de la réalité. En effet, ils sont parfois bon sur la mesure des données mais mauvais sur l’interprétation qu’ils donnent à ces données (par exemple, le nombre de calories brûlés par rapport à la distance parcourue).
Un autre problème de ces objets est lié à la protection des données à l’étranger. Chaque information que l’objet connecté enregistre est stockée hors de la France et l’utilisateur connait mal l’utilisation de ses données, d’autant que certaines sont privées et pourrait servir à son encontre.
Enfin, l’objet connecté est une porte d’entrée facile vers les réseaux internet et est idéal pour la cyberattaque. La CNIL (Commission Nationale de l'Informatique et des libertés) invite donc à prendre différentes mesures nécessaires pour éviter cela dont les mises à jour régulières de son objet connecté sur l’ordinateur.
Sources : Bien-être & Santé ; France Inter ; Ilo Sport ; Stuffi ; Smeno